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PROTECTION DE LA VIGNE

Les applications par hélicoptère reprennent

Les traitements du vignoble débutent en mai et cesseront à mi-août.

Sous nos latitudes, la production de denrées alimentaires saines et qualitativement irréprochables est impossible sans traitement avec des produits phytosanitaires. La vigne n’échappe pas à cette réalité. L’oïdium et le mildiou, deux champignons ravageurs de la vigne, originaires du continent américain et importés en Europe voici près de cent cinquante ans, sont d’une virulence telle que la récolte d’une vigne non traitée est irrémédiablement détruite. En l’absence de traitement, le cep périclite et finit par mourir, rappelle l’Association roman- de pour le traitement des terres agricoles par voie aérienne (ARTTAVA) dans un communiqué publié mardi 3 mai.

Jusqu’en août

Les traitements fongicides dans le vignoble de Suisse romande vont débuter ces jours et se termineront début août. Quelque 20% du vignoble romand sont protégés par des traitements appliqués par voie aérienne.
Quelle que soit la technique d’application (tracteur, atomiseur, hélicoptère), ce sont toujours les mêmes produits fongicides et les mêmes doses par hectare qui sont utilisés contre les deux principaux fléaux de la vigne. Une vigne est traitée à intervalles réguliers de dix à quatorze jours.

Les avantages

L’hélicoptère permet d’alléger la pénibilité du travail des vignerons. Il traite principalement des vignes en forte pente où la seule alternative reste le traitement avec un atomiseur à dos d’homme. Cet outil représente une charge supérieure à 35 kilos dans des terrains d’une déclivité dépassant parfois les 60%. Sans hélicoptère, ce sont plusieurs milliers d’atomiseurs qui devraient être réengagés dans le vignoble avec des émissions de bruit supérieures et un bilan écologique global moins favorable que les applications aériennes.

La réglementation

Les traitements par hélicoptère existent en Suisse depuis plus de trente ans. Ils sont soumis à une réglementation extrêmement sévère sous le contrôle conjoint des Offices fédéraux de l’aviation civile, de l’environnement et de l’agriculture. Par exemple, l’application d’herbicides et d’insecticides par voie aérienne est strictement interdite en Suisse. Seuls des fongicides peuvent être épandus par voie aérienne. Ils sont sans danger pour les abeilles, la faune utile et la végétation aux abords des vignes. sp

Agrihebdo du 6 mai 2011.